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Historique

Par up admin, publié le dimanche 13 juin 2021 10:54 - Mis à jour le dimanche 13 juin 2021 10:54
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MOÛTIERS

L'emplacement du collège de Moûtiers a évolué au cours de l'histoire.

Le riche passé de la ville de Moûtiers, capitale historique de la Tarentaise, a marqué le temps avec une évolution constante.


CONSTRUCTION

La construction du collège Jean Rostand s'est déroulé dès 1969 devant l'avenue de la Libération à l'entrée de Moûtiers avec une mise en service pour la rentrée 1970/71.

 

Avenue de la Libération dans les années 1950 et actuellement.
Dans les années 1950, le collège n'existait pas encore : à gauche de la route, on peut voir le mur de la propriété des Barons Du Verger qui contient un château et son jardin tandis qu'à droite de la route on aperçoit l'école primaire des garçons de l'époque. Actuellement, à gauche de la route se trouve le collège Jean Rostand et à droite de la route le lycée Ambroise Croizat.

 

Le terrain sur lequel est construit le Collège était le parc du château des Barons Du Verger de Saint Thomas des Esserts. C'est le château qui existe encore aujourd'hui au Nord du Collège avec un parc qui est beaucoup plus réduit. Le parc d'autrefois allait jusqu'au pied de la montée de Champoulet au sud et, à l'est, il englobait l'actuel parking Camille Laissus et une partie de la forêt jusqu'à la hauteur de l'immeuble La Vanoise (la voie rapide en direction de Bourg Saint Maurice n'existait pas). Ce parc, de très grandes dimensions, comportait un petit plan d'eau et était traversé par un ruisseau qui venait de Champoulet.

Plan de Moûtiers en 1678
A cette époque, l'emplacement du collège était le jardin du château des Barons du Verger et l'emplacement du lycée ne comportait pas encore de bâtiment destiné à l'enseignement et il y avait à la place un couvent (le couvent des Capucins).

 

Avant la construction du collège sur l'emplacement actuel, les cours du secondaire avaient lieu au Collège Petit Séminaire, bâtiment qui se situait à la place du lycée actuel et qui a été détruit depuis. Cette école secondaire s'est établie en 1809 lors du rétablissement du diocèse de Tarentaise en 1825. La presque totalité du clergé de Tarentaise et beaucoup de notables (médecins, notaires, avoués, etc...) y firent leurs études secondaires. Après la séparation de l'Eglise et de l'Etat, la ville de Moûtiers utilisa dès 1907 le bâtiment principal pour en faire une Ecole Primaire Supérieure et le petit bâtiment devint l'Ecole primaire des garçons.

 

Collège Petit Séminaire dans les années 1880
On peut voir les deux bâtiments qui ont été utilisés pour l'Ecole Primaire Supérieure et l'Ecole primaire des garçons dès 1907.

 

Avant cela, l'école primaire des garçons était l'école des Salines Royales. Cette école a été construite en 1895 et devint une école primaire de filles après le transfert des garçons. 

 

Ecole primaire des Salines Royales en fin de construction en 1895
Ecole primaire de garçons qui devint une école primaire de filles après 1907. Les locaux ont été utilisés pour le collège avant sa construction à la fin des années 1960 puis ils ont été occupés par les services du Cadastre, par l'Ecole de musique et diverses associations.

 

Le site sur les écoles de Moûtiers propose de voir des photos d'archive de l'Ecole Primaire Supérieure, l'Ecole primaire de filles et l'Ecole primaire de garçons.

Après 1945, une section technique fut créée à côté de l'Ecole Primaire Supérieure qui se transforma alors en lycée. 

Les bâtiments n'étant plus assez grands et devenant vétustes pour accueillir les collégiens et lycéens, des préfabriqués avaient été installés sur l'emplacement actuel du lycée à la fin des années 60, le temps de construire un C.E.S, puis un C.E.T, une Ecole hôtelière et un lycée de part et d'autre de la route (avenue de la Libération, anciennement route de Salins). L'inauguration eut lieu en 1972.

 

Vue du petit séminaire et des préfabriqués en 1969

 

 

 

Le collège a été rénové une première fois (en partie) en 1990. C'est alors que les bâtiments ont été associés à des couleurs (rouge, vert, jaune et bleu) en référence aux jeux olympiques qui ont eu lieu deux ans plus tard à Albertville.

 

 

 

 

Le collège aux couleurs des jeux olympiques


EVOLUTION DANS LE TEMPS

 

 

 

 

 


RENOVATION

Le collège Jean Rostand a fait l'objet d'une rénovation entre décembre 2009 et septembre 2012. 

 Quelques indications sur le chantier : 

 Surface démolie : 2 225 m²

 Surface réhabilitée : 8 700 m²

 Surface neuve : 1 579 m²

 Surface totale finale : 10 279 m²

 

 

Le collège actuellement


 

LE NOM :

  • Pourquoi a-t-on choisi le nom de Jean Rostand pour baptiser notre Collège ?

C'est vrai que J. Rostand n'a rien à voir avec notre région. Lorsqu'il s'est agi de choisir un nom, le Conseil d'administration du Collège était partagé en deux camps irréductibles qui proposaient deux noms de personnalités politiques. Pour mettre tout le monde d'accord, quelqu'un a suggéré le nom de Jean Rostand qui venait de mourir et, comme ce nom était neutre politiquement, il a été adopté à l'unanimité...

  • Mais au fait, qui est Jean Rostand ?

Jean Rostand était un biologiste, écrivain, historien des sciences et académicien français né à Paris en 1894; il est mort en 1977 à Ville d'Avray. Il est le fils de Edmond Rostand, célèbre auteur de Cyrano de Bergerac. Malgré son attirance pour la biologie, il obtient en 1911 son bac de philosophie. Ce n'est qu'à partir de cette époque que Jean Rostand se lance dans des études de biologie à la Sorbonne. Il se spécialise dans la sexualité et l'hérédité, notamment des amphibiens (les numéros des anciennes salles du collège étaient indiqués à l'aide de panneaux illustrés de grenouilles) ainsi qu'à la tératologie*. Jean Rostand est également connu pour avoir lutté contre la peine de mort ou l'arme nucléaire, et pour la démocratisation des sciences et de l'enseignement. Il est élu à l'académie française en 1959 après avoir écrit de nombreux essais philosophiques et des vulgarisations scientifiques.

 

* Tératologie : science qui a pour objet l'étude des anomalies et des monstruosités des êtres vivants.

Sources : Musée de Moûtiers, archives du collège Jean Rostand